Aux débuts de l’histoire de l’équipement des vie ferrate, l’espacement des broches fixant le câble était souvent très important, pour des raisons évidentes d’économie de matériel et d’énergie. Ces longues distances représentent un danger important en cas de chute. En effet, on calcule la gravité d’une chute, en via ferrata ou en escalade, en divisant la hauteur de chute par la longueur de la corde employée pour stopper ladite chute. On obtient ainsi le « facteur de chute ». En escalade, le facteur de chute ne peut physiquement pas dépasser 2, la hauteur de la chute ne pouvant en principe pas excéder le double de la longueur de corde employée. En escalade, on parle d’une chute dure lorsqu’on évoque un facteur 2…
En revanche, en via ferrata, la hauteur de chute dépasse en principe la longueur de la sangle à disposition dans l’absorbeur (120cm), et le facteur de chute est donc supérieur à 2. Ainsi, si la section de câble entre 2 ancrages mesure 5m, le facteur de chute se montera à : 5m + environ 1m longueur des bras + 1.20 de longueur de frein = 7.20 : 1.2 = facteur 6 !!! La force d’impact en résultant est gigantesque, et la chute, même si elle est freinée et stoppée par le matériel, représente malgré tout un énorme risque de blessures pour le ferratiste.
La longueur des sections entre les ancrages a été normée pour les nouvelles vie ferrate, et ne devrait désormais plus dépasser 3m en cas de risque de chute de hauteur. Le facteur de chute descend ainsi à 4.33, soit près d’1/3 inférieur.