L’activité et le parcours de via ferrata se pratique dans la nature ! Cette vérité sous-entend que l’on peut être confronté aux dangers objectifs présents en milieu vertical et en montagne… Les parcours se déroulent en général le long de falaises où le terrain n’est pas toujours purgé de ses cailloux, et présentent ainsi souvent un risque de chute de pierres et de glissade.
Outre un équipement adéquat, un comportement responsable est de mise.
Ainsi le ferratiste devrait mettre son casque dès que le risque objectif de chute de pierres se présente, parfois déjà lors de l’approche, et parfois encore après la fin de la via ferrata. Evidemment, le ferratiste devra veiller à ne pas faire rouler des pierres, que ce soit pendant l’approche, le parcours et le retour…
Le long du parcours, un espacement entre les ferratistes d’au moins deux sections de câble devrait être respecté, de sorte que si la personne qui se trouve au-dessus tombe, il n’entraîne pas son suiveur dans sa chute.
En cas de chute d’un ferratiste, il faut s’attendre à des blessures traumatiques. En effet, il est rare qu’après le contact avec le rocher, si ce n’est pas avec les barreaux et autres échelons, la chute ne se solde pas par des égratignures dans le meilleur des cas. Porteurs de shorts, à bon entendeur ! La pharmacie de poche est alors indispensable.
Mon camarade est tombé en via ferrata, et ne s’est heureusement pas blessé gravement… Comment lui porter secours si je suis en possession d’une corde?
Je ne connais rien aux méthodes de sauvetage, au mouflage, et suis incapable de tirer 80 kg vers le haut…?
J’ai heureusement emporté avec moi un brin d’au moins 20 m en corde à double de 8 mm. Je commence par effectuer une “queue de vache”, -voir la rubrique nœuds du site- que je fixe dans la broche en tire-bouchon la plus à l’aplomb de mon camarade, et j’effectue toute une série de nœuds de 8 ou de nœuds de guide distants les uns-des-autres de 30 cm sur la corde, pour obtenir des boucles suffisamment grandes pour pouvoir y passer un pied. J’obtiens ainsi une sorte d’échelle de corde par laquelle mon infortuné camarade pourra remonter et rejoindre le câble et les échelons. Une fois sorti de son mauvais pas, je pourrai l’assurer jusqu’à la sortie de la via sans qu’il aie besoin de retenter une deuxième chute sur sa longe explosée…, et je pourrai aussi l’assurer dans la descente si le terrain est exposé ou glissant…
Via ferrata et mauvais temps:
La via ferrata est équipée d’un câble, véritable « mise à terre » en cas d’orage ! Ne partez donc jamais si l’orage menace ou si la météo n’est pas sûre. Si l’orage vous surprend malgré tout, quitter pour autant que ce soit possible la ligne de vie, s’éloigner des éléments métalliques, des crêtes, des sommets, des arbres isolés et des endroits où l’eau est susceptible de ruisseler. En terrain dégagé, il faut s’isoler du sol en s’asseyant sur son sac à dos, et ne jamais se coucher au sol.
Il ne faudrait pas non plus sous-estimer les conséquences d’une simple petite averse, qui va rendre l’accès ou le retour glissant et délicat, que ce soit sur une dalle lisse ou couverte de lichen, une pente herbeuse ou un sentier terreux. De plus, le brouillard s’invite souvent après une averse ou un orage, et l’orientation peut alors s’avérer délicate, voire très problématique après une averse de neige ou de grêle qui va cacher les balisages. Il vaut donc mieux renoncer à temps et rebrousser chemin, et revenir lorsque le soleil brillera à nouveau généreusement.
Bonnes sorties !