Technique

© Simon Starkl (Mammut collection)

Impulsions :

Chaque DVA, qu’il soit équipé d’1, 2 ou 3 antennes en ferrite, émet son signal 457 kHz avec une seule et unique antenne, la plus grande dans l’appareil. Sa taille et son diamètre vont influencer la taille du champ électromagnétique émis à chaque impulsion, donc sa portée maximale en émission et en réception. Celle-ci oscille entre 40m et 120m selon le modèle de DVA.

Rythme :

La norme DIN défini que le DVA doit émettre son impulsion dans le temps maximum de 1,3sec entre chaque début d’impulsion, et l’impulsion doit être d’une durée comprise entre 70Ms et 400Ms (Ms=Millisecondes)

Durée d’émission/réception minimum :

La norme définit la durée minimum obligatoire avec des piles neuves, soit 200h en émission et 1h en réception. Comme il est impossible de savoir à l’avance quelle qualité de batteries l’utilisateur va employer, la plupart des fabricants ont les mêmes temps d’utilisation dans leur mode d’emploi. Cependant, il se peut qu’avec des piles de très bonne qualité, cette durée dépasse largement ces temps-là.

Lignes de champ :

Portee

Tout autour de l’antenne en émission, un « champ électromagnétique » est produit à chaque impulsion de l’appareil en émission. Ce champ magnétique, émis dans l’espace dans toutes les directions en même temps, a la forme d’un grand papillon en 3 dimensions, avec des « ailes » partant d’une extrémité de l’antenne et revenant à l’autre extrémité. Pour se simplifier la figuration de ce champ électromagnétique, on se le représente avec des lignes, que l’on appelle communément « lignes de champ ». Il va de soi que le flux ne se limite pas uniquement à ces seules lignes dessinées, mais occupe entièrement l’espace tout autour de l’antenne!

Superposition des signaux :

Comme décrit plus haut, le rythme d’impulsion de chaque DVA est sensé respecter la norme, ce qu’il fait sans aucun doute. Mais là où le bât blesse avec les DVA d’ancienne génération, c’est qu’en général leur longueur d’impulsion est particulièrement longue, puisque ces appareils étaient conçus pour de la recherche analogique avec le son. Pour être sûr que le signal pourrait être entendu, même avec le vent et du bruit autour du sauveteur, le signal durait longtemps. Le risque que les signaux émis en même temps se superposent longtemps grandit donc avec le nombre d’appareils en émission dans un environnement restreint. Les DVA munis du DSP ont souvent de la peine à résoudre cette situation du fait de la durée des superpositions. Si celles-ci sont relativement courtes, le DSP y parviendra. Mais si elles durent trop longtemps, il vaut mieux avoir recours assez rapidement à la méthode des microbandes ou des 3 cercles, en faisant passer son DVA sur le mode analogique ou dans son mode de secours pour situation complexe.

Actualisation des données :

Lorsque le sauveteur reste à l’arrêt, aucun DVA n’est en mesure de lui signaler de manière absolue la direction à suivre pour arriver vers la victime. Afin de permettre au DVA en recherche de repérer un changement d’intensité du signal reçu et de donner ensuite des instructions utiles, il lui faut obtenir des informations qui évoluent.
Le seul moyen à disposition est le mouvement.

Pour avoir une chance de capter un signal, il faut partir à sa recherche !
Il peut également arriver que le sauveteur encore arrêté se trouve déjà dès le début de sa recherche dans une zone où son DVA peut capter un signal. Son DVA lui montre une direction qui, lorsqu’elle est suivie sur les premiers mètres, peut afficher une distance qui augmente tout en ayant la flèche de direction calée correctement sur le sommet de l’écran. Si la distance augmente, le sauveteur est en train de s’éloigner sur la ligne de champ. Il lui faut être attentif, et se retourner de 180° pour retrouver et suivre la ligne de champ dans la bonne direction tout en ayant la distance qui diminue.

Certains DVA, comme le Pulse, le S1 et l’Arva Link, ont une flèche qui tourne sur 360° sur l’écran et corrigent donc activement la direction montrée au sauveteur. Lorsque la flèche se retourne contre le sauveteur, celui-ci n’a plus qu’à obéir aux instructions et se retourner de 180° pour poursuivre la recherche dans la bonne direction.
D’autre part, si l’on recherche un DVA de première génération analogique avec un signal émis sur un rythme lent, il faudra être plus lent à la fin de la recherche, car le DVA en surface, même moderne, devra attendre le signal émis pour actualiser ses données à l’écran !